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Think global, act local

La crise du Covid a mis le doigt sur la problématique de la chaîne de valeur. Le défi est d’arriver à mieux comprendre les différents écosystèmes et à identifier les éventuelles failles.⁣⁣
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Dans cet épisode, on montre comment les entreprises ont gardé la tête hors de l’eau et pourquoi il est important de rester compétitif et d’accélérer le développement dans le domaine de la digitalisation.⁣⁣ Ceci en conversation avec Caroline Muller et Rémy Grizard de Luxinnovation, les professeurs Benny Mantin et Francesco Ferrero, et avec le CEO de IEE Paul Schockmel et le directeur de Santé Services Michel Schuetz.

Ecouter le podcast.

Découvrez Health Bells, le nouveau magazine santé édité par Santé Services, en collaboration avec les Hôpitaux Robert Schuman et Regie.lu.

Au sommaire : dossiers, actualités, interviews d’experts, conseils nutrition, horaires de garde, agenda des conférences…

Health Bells est votre nouveau rendez-vous santé et bien-être pour vous informer et vous aider à mieux vivre votre quotidien et celui de vos proches.

Le second numéro du Health Bells, édité par Santé Services est désormais disponible ! Distribué avec le Luxemburger Wort ce jeudi 22 septembre, le Health Bells est également à votre disposition gratuitement dans les 4 établissements des Hôpitaux Robert Schuman.

Au sommaire :

  • Un dossier thématique sur la cardiologie
  • Des actualités sur le thème de la santé
  • Des témoignages sur la rééducation après une opération cardiaque
  • Une interview exclusive de Prof. Dr Klaus Kallenbach et Prof. Dr. Serghei Ceborati, chirurgiens cardiaques à l’ INCCI Haerz Zenter
  • Un dossier nutrition
  • Un dossier sport et santé
  • Les événements du milieu de la santé au Luxembourg

De quoi tenir encore quelques mois avant de pouvoir feuilleter le prochain numéro.

Consulter le magazine

Sante Services et GluCare Health présentent une première mondiale : une approche personnalisée basée sur les données pour gérer votre diabète. Des études ont montré que l’intégration de la santé numérique dans les soins de routine améliore considérablement les résultats du diabète, et nous sommes heureux d’introduire ce modèle au Luxembourg dans les établissements HRS. Nous vous invitons à nous contacter pour recevoir plus de détails sur la manière de prendre part à ce projet innovant.

Intéressé(e) ? Contactez-nous par e-mail à romain.labe@santeservices.lu

Retour sur la campagne de collecte de dons organisée par l’association LUkraine asbl et coordonnée logistiquement de manière bénévole par Santé Services en partenariat avec POST Luxembourg.
Les 2 premiers camions avec du matériel médical et de première nécessité offert par Santé Services viennent de partir à destination de la population ukrainienne.
Un troisième camion rempli de vos dons généreux de tout le matériel déposé au point de collecte à l’Hôpital Kirchberg partira lundi prochain.

Si vous souhaitez participer à ces efforts solidaires, découvrez les modalités pratiques ici.

Santé Services et les Hôpitaux Robert Schuman (HRS) participeront à et soutiendront toute initiative du secteur hospitalier luxembourgeois en faveur de l’Ukraine.

Le groupe des HRS s’associe aussi aux efforts de l’association LUkraine Asbl. Plus particulièrement le groupe relayera toutes les communications de l’association via ses divers canaux. Santé Services coordonnera les efforts logistiques via les achats de matériel, l’organisation des points de collecte, le stockage, conditionnement, dédouanement et le transport des aides matérielles reçues.

Santé Services invite tous ses employés, sous-traitants et amis à se joindre à cet effort. Concrètement vous pouvez aider via les initiatives ci-dessous :

  • Faire une donation financière à LUkraine Asbl. Avec les fonds collectés, Santé Services achètera les articles de première nécessité pour LUkraine Asbl en utilisant notre grand réseau de fournisseurs et notre pouvoir d’achat.
  • Faire un don matériel sur notre point de collecte situé Hôpital Kirchberg, au quai de réception bâtiment « Adagio », entrée par le Boulevard Pierre Werner) ouvert tous les jours de 8h00 à 18 h00.

Nous vous prions de collecter des biens selon la liste de priorité suivante :

  • Tout matériel médical de première urgence et premiers soins pour traiter des blessures (tourniquets, bandages, matériel anti-brûlures, désinfectant, bandages hémostatiques et médicaux, anti-douleurs, anti-inflammatoires, kits de premiers secours…)
  • Médicaments (anti-douleurs, anti-inflammatoires, antibiotiques, médicaments pour bébés) en boîtes complètes
  • Lampes de poche, torches, lampes frontales, vieux téléphones portable, batteries, power banks, sacs de couchage, tapis de couchage / sports pour dormir dessus, produits hygiène féminine et bébé…
  • Nourriture non-périssable (conserves, riz, pâtes, farine, nourriture bébé (lait en poudre)…)

Pour l’instant il n’existe plus de besoin immédiat pour collecter des vêtements. Nous allons pourtant les recevoir, mais on les gardera en réserve pour l’arrivée des réfugiés ukrainiens au Luxembourg. Pour toute question vous pouvez vous adresser à l’adresse email suivante : orders@santeservices.lu

Face à la situation actuelle en Ukraine, aujourd’hui plus que jamais la solidarité et l’entraide sont indispensables.

Santé Services, avec l’aide des Hôpitaux Robert Schuman participera et soutiendra toute initiative du secteur hospitalier luxembourgeois en faveur de l’Ukraine. De plus, nous soutiendrons toutes les initiatives menées par l’association de la communauté ukrainienne au Luxembourg LUkraine asbl.

Ainsi que les actions suivantes :

  • Santé services S.A. en partenariat avec POST Logistics assurera bénévolement la coordination logistique de la gestion des dons collectés par l’association.
  • Santé Services S.A. organise l’envoi dans l’immédiat de 50 palettes avec du matériel de première nécessité, à destination de l’Ukraine.

Si vous souhaitez soutenir l’association LUkraine asbl par un don, rendez-vous sur le site www.ukrainians.lu, rubrique «Donate now».

Santé Services S.A est heureux de vous annoncer le lancement de son Foodtruck dès ce 1er Mars 2022 ! Vous pourrez découvrir notre nouvelle prestation sur les sites de la Zithaklinik et de l’Hôpital du Kirchberg.

Vous trouverez ci-dessous les détails des horaires, emplacements et menus proposés. A noter que les salariés des HRS bénéficient de tarifs préférentiels :

Santé Services a monté une chaîne de fabrication de masques pendant la pandémie, dont certains dits «virucides». Son directeur, Michel Schuetz, revient sur cette initiative rimant avec innovation locale.

 

Comment votre définition de l’innovation a-t-elle évolué avec la crise?

Michel Schuetz. – «Il y a l’innovation graduelle: les améliorations des processus existants. Et celle disruptive, qui change fondamentalement la donne. Avant, nous étions toujours à la recherche des deux. Pendant la crise, la nécessité devient la mère de l’innovation. Dans des situations de grave pénurie, auxquelles nous n’avions jamais été confrontés, il a fallu être créatif. Tout le monde manquait de gel, nous avons étudié comment en produire. Ce n’est peut-être pas innovant en soi, mais ça l’est pour un hôpital qui se fiait à 100% à ses fournisseurs.

Puis il y a eu les masques, dont ceux virucides. Comment s’est passée la collaboration avec Molecular Plasma Group (MPG), qui fournit les machines?

«J’ai lu une interview de Marc Jacobs, CEO de MPG, qui émettait l’idée d’utiliser sa technologie pour créer des barrières virucides sur les masques. J’ai pris mon téléphone et j’ai appelé cet homme que je ne connaissais pas avant. J’avais les masques; lui, la technologie. Nous avons développé la technologie, conçu le produit et nous l’avons fait enregistrer comme dispositif médical en 11 mois.

Comment assurer une production industrielle de masques en Europe, concurrencée par les produits asiatiques, à faible coût?

«Je paie des charges au niveau local, donc il est clair que sur les coûts, je ne peux me comparer à des Indiens ou des Chinois. Même chose pour les matières premières qui, chez nous, viennent d’Europe, sinon cela ne réglerait pas la question de la dépendance. Si un producteur européen ou luxembourgeois avait une chance de remporter un marché public, nous nous en sortirions bien. Nous avons essayé à plusieurs reprises, sans succès, parce que l’État regarde le prix. Les masques que nous proposons à 16 centimes (30 sur le site de Letzshop en date de l’interview, le 12 novembre 2021, ndlr) n’ont aucune chance par rapport aux chinois à 6 centimes. Peut-être que le prix est plus élevé, mais si on regarde la valeur ajoutée au système circulaire de l’économie, je suis sûr qu’il y a un gros avantage à se fournir localement. Car je paie des salaires, des taxes, un loyer, un imprimeur luxembourgeois, qui lui-même occupe des gens.

Vous avez investi 677.000 euros rien que pour la machine à masques chirurgicaux et celle à masques FFP2, pris en charge à 80% par des aides de l’État. La production est-elle rentable?

«Nous n’avons jamais gagné un sou sur les près de 13 millions de masques produits. Nous enregistrons même une perte de près de 150.000 euros. Mais c’est la chose à faire. Notre maison mère est une fondation avec une vocation de santé publique, elle est prête à absorber cette perte. Je n’ai pas la même pression qu’un acteur 100% économique.

Cette activité se poursuivra-t-elle après la crise?

«Nous estimons quand même le besoin hors crise à plus de cinq millions de masques par an en provenance des hôpitaux, dentistes, professionnels de santé, vétérinaires… Je suis convaincu qu’on parlera encore longtemps des masques. En Asie, avant la crise, les gens portaient des masques. Est-ce que ce modèle se transposera en Europe? Je ne pense pas. Mais les choses ont changé dans la tête des gens, et il ne va pas disparaître. Est-ce qu’on a eu une vague de grippe en 2020? Non, parce que tout le monde portait le masque. Et a appris à se laver les mains.

MPG s’est associé à d’autres entreprises et prévoit même l’utilisation de son produit virucide sur d’autres surfaces que les masques. Avez-vous aussi d’autres débouchés?

«Nous avons une liste de projets. Par exemple, remplacer les systèmes de filtration des salles d’opération par des filtres virucides. On pourrait imaginer la même chose sur les blouses jetables.

À quel point ces idées sont-elles avancées?

«Une chose après l’autre. Nous en sommes à la mise à l’échelle industrielle pour les masques virucides.

En dehors des masques, comment la crise a-t-elle touché vos activités traditionnelles?

«Nous produisons des repas pour les hôpitaux. Pendant plusieurs mois, ils ont été fermés (aux opérations non prioritaires, ndlr). Nous avons considérablement souffert.

Sont-elles revenues à la normale?

«Depuis septembre, l’hôpital est plein, en raison des opérations décalées pendant la crise. Au niveau de l’activité, c’est peut-être revenu à la normale, mais dans la tête des gens, je ne pense pas. Beaucoup considèrent l’hôpital comme un nid où on risque de choper le Covid.

En plus des masques, comment avez-vous comblé le manque à gagner, pour atteindre 20,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020, contre 13,9 millions en 2019?

«Nos fournisseurs habituels nous ont laissé tomber, nous avons commencé à nous approvisionner nous-mêmes et à le faire pour d’autres acteurs. En créant notre business MedLogistics, qui fait du trading de différents articles. Santé Services a aussi été un sous-traitant des Laboratoires Réunis dans le large scale testing.

Avez-vous dû embaucher de nouvelles personnes?

«Nous avons créé 12 emplois à temps plein. Nous comptons entre 65 et 70 employés.

Doit-on reconsidérer les moyens à attribuer au secteur hospitalier?

«Quand vous êtes infirmier, vous portez pantalon et blouse plus un costume en Tyvek, des gants, des bottes, un masque FFP2, des lunettes de sécurité et un bonnet, pendant 12 heures. Vous devez retourner toutes les quatre heures des patients qui font parfois le double de votre poids. Au début de la crise, on a applaudi les infirmiers, ce n’est plus le cas et je trouve cela malheureux. Les hôpitaux ont besoin d’aide. Ils ont perdu de l’argent pendant la crise.

Quelles leçons en tirez-vous?

«Dans une crise, il n’y a pas de place pour l’égoïsme. Le Luxembourg est trop petit pour que les quatre hôpitaux ne travaillent pas ensemble. Il faut aussi du leadership, prendre des décisions, et vite. On a pu voir que tout le monde a son rôle à jouer, du directeur à l’agent d’entretien. La leçon la plus importante, c’est notre dépendance à l’Asie. Nous avons créé un système où on pousse tout vers des pays à bas coût et faible qualité. Moi-même, j’en fais partie, j’ai construit trois usines en Chine. J’essaie aujourd’hui de ramener une production au Luxembourg. Je ne dis pas de repartir 100% en arrière, mais il y a des choses pour lesquelles nous sommes trop dépendants.

Quels sont vos projets pour 2022?

«Nous allons lancer, avec un partenaire, un laboratoire de certification luxembourgeois. Nous sommes également en train de mettre en place un système utilisant la technologie de la blockchain pour vérifier l’authenticité des certificats ou des laboratoires.»

Cette interview a été rédigée par Mathilde Obert pour l’édition magazine de Paperjam du mois de janvier 2022  parue le 16 décembre 2021.